jeudi 16 mai 2013

Parc du Lac Leamy et Ruisseau de la Brasserie

Journée froide et venteuse. Raymond et moi partons quand même au Parc du Lac Leamy pour une première exploration cette l'année.

Nous visitons en premier lieu la décharge du Lac Leamy. Il s'agit d'un segment de rivière qui relie le Lac Leamy à la rivière des Outaouais. Le niveau d'eau est présentement très haut, par contre en été l'eau baisse et la rivière devient envahie par la végétation aquatique. Raymond et Benoît Ménard ont visité cet endroit l'an dernier et y ont trouvé une quantité et une variété de libellules exceptionnelle. Cette année:

Aucune libellule en vol, ni au dessus de l'eau, ni dans les champs et clairières environnantes. Ce n'est pas  surprenant vu le temps qu'il fait.

Dans l'eau: la quantité de larves d'odonates dans l'eau de la rivière est hallucinante. À chaque coup de filet troubleau on ramasse au moins 5 larves et plus. Beaucoup, beaucoup de larves de demoiselles Coenagrionidées (identification à venir). La plupart sont immature. En environ 1 heure de pêche sur une courte portion de la berge nous avons également pris: 1 larve mature de Basiaeshna janata, 7-8 longues larves de Lestes vigilax, 2-3 larves matures d'Epitheca canis, plus de 30 larves matures d'Epitheca (spinigera ou cynosura- les larves de ces 2 espèces sont difficiles à différencier, même pour des spécialistes); quelques larves immatures d'Epitheca étaient peut-être même E. princeps;  plus de 30 larves, matures et immatures, de Leucorrhinia (intacta et/ou frigida); plus de 20 larves de Libellula sp. à différents stades de maturité. J'en ai gardé 3 parmi les plus avancées, toutes Libellula luctuosa. Il s'agit d'une première identification rapide. À noter que le Lestes vigilax est un insecte susceptible d'être désigné vulnérable au Québec. Il se trouve ici à l'extrême nord de son aire de distribution.

Les larves de d'aschne printanière (Basiaeshna janata) et de leste matinal (Lestes vigilax) s'embusquent dans les branches immergées des arbustes.

Le pont du boulevard Fournier. La piste cyclable est sous l'eau. Le fond de gravier fin est plein de larves d'Épithèques.


Nous avons aussi fait une courte halte au Ruisseau de la Brasserie. Un groupe de naturalistes associés aux Amis du Ruisseau de la Brasserie et au Club des ornithologues de l'Outaouais fait cet été un inventaire de biodiversité. Pour plus d'information, visitez le blogue du projet. Dans le but de contribuer à cet effort d'inventaire, nous avons été dans la zone d'inventaire 5 du ruisseau. Cette portion normalement marécageuse se retrouve présentement sous une grande quantité d'eau. La berge est inondée, ce qui rend l'accès difficile. Nous avons donné quelques coups de filets dans les petits arbustes inondés et dans les débris végétaux qui flottent en surface. La densité de larves trouvées est moindre que dans la décharge du lac Leamy, mais tout de même très respectable étant donné le gros volume d'eau. Nous avons pêché:
1 larve immature de Libellula sp., 4-5 larves matures d'Epitheca (spinygera et/ou cynosura), 1 larve mature d'Erythemis simplicicollis, plusieurs larves matures et immatures de demoiselles Coenagrionidées (identification à venir). À noter que l'Erythemis simplicicollis est un insecte susceptible d'être désigné vulnérable au Québec. Il se trouve ici à l'extrême nord de son aire de distribution.

Berge inondée du Ruisseau de la Brasserie. L'accès étant difficile, nous avons sondé seulement une très courte portion de la berge. La quantité de larves trouvée est tout de même prometteuse.

Nous allons revenir régulièrement au Parc du Lac Leamy ce printemps et cet été. À noter que le Parc est géré par la Commission de la capitale nationale (ccn). Nous avons obtenu un permis de recherche pour notre étude.

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