mercredi 29 janvier 2014

Annonce

Je n'aime pas trop la pub, mais celle-ci est une exception pour un camp qui tient une place spéciale dans mon coeur:

La période d'inscription est ouverte pour le camp l'ERE de l'estuaire (Port-au-Saumon, Charlevoix). Les camps 2014 se feront en collaboration avec les Cercles des jeunes naturalistes (CJN).

Un site magnifique et une longue tradition. Plusieurs générations de naturalistes y ont fait leurs débuts. C'est là que j'ai connu Raymond et les libellules…il y a de cela 25 ans!






dimanche 26 janvier 2014

Partie 4: exuvies

Un volet particulièrement intéressant du projet d'inventaire des libellules de Gatineau est, selon moi, celui de la collecte d'exuvies.

Que sont les exuvies? Ce sont les exosquelettes vides que les larves laissent derrière elles lors de leur transformation en libellules adultes. Des vieilles peaux, quoi! Les exuvies ont une apparence identique à celle des larves et s'identifient à l'aide des mêmes ouvrages de référence.

La collecte d'exuvies offre plusieurs avantages au niveau d'un projet d'inventaire:


#1 
Il y a certaines libellules de notre inventaire que nous n'avons jamais vues au stade d'adulte mature en raison de leurs habitudes de vie très discrètes; n'eut été de la présence d'exuvies, nous n'aurions pas su qu'elles se trouvaient sur le territoire


Un exemple: l'Épithèque de Provencher (Neurocordulia yamaskanensis) est une libellule crépusculaire. Elle vole entre chiens et loups. Je n'ai pas capturé d'adultes, mais j'ai trouvé  quantité d'exuvies, suggérant qu'il y a une bonne population de cette espèce dans certaines portions de la rivière des Outaouais.

Le beau sourire de l'Épithèque de Provancher (Neurocordulia yamaskanensis). Sur le dos de  l'exuvie, on voit la déchirure par laquelle la libellule adulte est sortie.

Autre exemple: le Gomphe marqué (Stylurus notatus) est une libellule dont je n'ai jamais vu d'adulte mature et qui est considérée rare dans le district Ottawa-Gatineau. Or, c'est l'espèce dont j'ai trouvé le plus grand nombre d'exuvies cet été! Il semble y avoir une énorme population de Gomphes marqués à Gatineau, mais comme ils chassent au large et passent le reste de leur temps au sommet des arbres, on les voit rarement.



Gros plan sur une exuvie de Gomphe marqué (Stylurus notatus). Noter la forme allongée et la couleur pâle.

---------
#2 
La découverte d'une exuvie est le seul moyen qui permet de démontrer hors de tout doute qu'une libellule s'est reproduit avec succès dans un habitat donné. C'est ainsi le meilleur moyen pour documenter l'habitat d'une espèce.

Une bonne connaissance de l'habitat de reproduction est essentielle pour protéger les espèces à statut précaire.


----------

#3 
La collecte systématique d'exuvies permet de dénombrer les populations de libellules.

Par collecte systématique, j'entends une visite par jour sur une section de berge bien définie, ce tout au long de la saison. Ce type d'étude demande un gros effort d'échantillonnage, mais le jeu en vaut la chandelle lorsque l'on souhaite vérifier des hypothèses avec une approche statistique.

La collecte d'exuvies que j'ai réalisée cet été n'était pas assez systématique pour que je puisse effectuer de dénombrement de populations.


-----------

#4 
La collecte systématique d'exuvies permet de documenter la période d'émergence avec précision.

Chez-nous, c'est surtout en juillet que les libellules émergent. 

La plus précoce en 2013: l'Épithèque canine (Epitheca canis)- première exuvie trouvée le 6 mai 2013

La plus tardive en 2013: L'Anax précoce (Anax junius)- la plupart des exuvies ramassées en août, la dernière trouvée le 1er octobre 2013.

La date d'émergence est un indicateur particulièrement utile à ceux qui étudient les changements climatiques. Pour ce, on doit évidemment avoir accès à des données échelonnées sur plusieurs années.



--------
#5
Enfin, avantage de taille, les exuvies ne sont pas vivantes. Cette évidence implique qu'elles se laissent ramasser sans bouger, et ce beau temps, mauvais temps. Nul effort requis pour les mettre à mort ni pour les conserver, un simple pot de plastique suffit, pour autant qu'on n'oublie pas d'y inscrire le lieu de collecte et la date. Voilà! Idéal pour les entomologistes paresseux et de fibre sensible (moi tout craché!).


De retour d'excursion, tri et dénombrement d'exuvies.


-------------
#6
En prime, lorsque l'on cherche des exuvies, on tombe parfois sur l'émouvant spectacle d'une libellule en train d'émerger:

Gomphe épineux (Dromogomphus spinosus) en début d'émergence.  En dedans d'une demi-heure il aura déployé ses ailes et se sera envolé.  L'exuvie, de couleur terne, demeurera accrochée au substrat, dans ce cas-ci une roche, jusqu'à ce que les intempéries- ou l'entomologiste- ne l'en décrochent. 

----------

Résultats de collecte d'exuvies (parcelle 1)

Comme je l'écrivais plus haut, la collecte que j'ai faite en 2013 n'était pas assez systématique pour me permettre de faire un dénombrement des populations. Je présente tout de même le résultat de ma cueillette annuelle pour la parcelle 1 (voir la carte), la seule que j'ai visité  très régulièrement.

Je me suis promenée au bord de la rivière des Outaouais au moins une fois par semaine. Voilà ce que j'ai ramassé sans faire beaucoup d'efforts:




Les exuvies que j'ai ramassées en plus grand nombre étaient: 


  • le Gomphe marqué (Stylurus notatus)- 367 exuvies, de quoi remplir un pot de 1 litre! 
  • le Gomphe épineux (Dromogomphus spinosus)- 212 exuvies, et 
  • l'Épithèque princière (Epitheca princeps)- 221 exuvies. 


Ce sont 3 espèces de taille robuste dont j'ai trouvé les exuvies sur la plage de galets, sur les digues et  murets de pierre et sur les troncs d'arbres près de la ligne des hautes eaux.



--------------


Pour notre saison d'inventaire 2014, nous allons nous concentrer à rechercher certaines espèces (voir billet précédent). Plusieurs de ces espèces sont difficiles à repérer au stade adulte. Nous allons donc fournir des efforts particuliers au niveau de la collecte d'exuvies, de même qu'à la recherche de larves (aussi appelées nymphes ou naïades). Les larves, c'est le rayon de mes acolytes Raymond Hutchinson et Benoît Ménard.





Ceci termine la série de billets sur l'inventaire préliminaire des libellules de Gatineau (2013). Les prochains billets seront consacrés à la planification des activités de terrain pour la saison 2014.




jeudi 23 janvier 2014

Partie 3: aperçu des résultats d'inventaire

L'inventaire préliminaire des libellules de Gatineau est…préliminaire. On y observe malgré tout des tendances intéressantes:


Au moins 100 espèces ont été observées au total à un moment ou un autre sur le territoire de la ville de Gatineau.

De ces 100 espèces, 4 ont été observées pour la première fois en 2012.

De ces 100 espèces, 25 n'ont pas été revues au cours des 15 dernières années.


--------


Les 4 nouveautés de Gatineau sont des espèces:
  • qui sont répandues et abondantes dans les ville nord-américaines,
  • dont l'aire de répartition est en expansion vers le nord,
  • qui préfèrent les milieux d'eau stagnante, comme les étangs,
  • qui sont assez flexibles quant aux conditions de leur milieu, que l'on peut donc qualifier d'espèces généralistes ou eurybiotes et
  • qui ont la capacité de coloniser rapidement des milieux nouvellement créés ou perturbés. Ce sont des espèces dites pionnières.

 Nos 4 nouvelles espèces en photo:


Célithème géante (Celithemis eponina)
Périthème délicate (Perithemis tenera)

Pachydiplax (Pachydiplax longipennis)

Agrion civil (Enallagma civile)

À Ottawa, tout juste de l'autre côté de la rivière des Outaouais, une autre espèce est apparue récemment: la Traméa lacérée (Tramea lacerata). Elle s'est sans aucun doute aussi montrée du côté de l'Outaouais québecois, mais nous ne l'y avons pas surprise…Comme nous sommes dans un corridor de migration, il est certain qu'en augmentant le nombre d'observateurs chez nous, nous risquerions de voir arriver plusieurs autres espèces actuellement présentes dans le nord-est des États-Unis et en Ontario et en expansion vers le nord.


---------


Les 25 espèces dont nous n'avons pas encore pu confirmer la présence récente à Gatineau sont présentes ailleurs dans le district Ottawa-Gatineau (BRACKEN, B. and C. LEWIS, 2008), mais y sont pour la plupart considérées comme  peu fréquentes, rares ou très rares dans la région, en raison notamment:

  • d'une grande dépendance aux conditions d'un habitat spécifique entraînant une distribution très localisée,
  • d'une présence sporadique dans notre zone climatique, et/ou
  • d'une difficulté particulière à les observer en raison de leurs moeurs discrètes ou d'un milieu difficile à inventorier, ce qui ferait qu'on en sous-estimerait la présence.

Les 25 espèces à "retrouver" à Gatineau sont:

*Agrion rougeâtre (Amphiagrion saucium)
*Agrion de Hagen (Enallagma hageni)
Agrion printanier (Enallagma vernale)
*Aeschne porte-crosse (Aeshna eremita)
Aeschne domino (Aeshna interrupta)
*Aeschne verticale (Aeshna verticalis)
*Aeschne fuligineuse (Boyeria grafiana)
*Gomphe jumeau (Gomphus adelphus)
*Gomphe descriptif (Gomphus descriptus)
*Ophiogomphe bariolé (Ophiogomphus anomalus)
*Ophiogomphe boréal (Ophiogomphus colubrinus)
*Gomphe riverain (Stylurus amnicola)
*Gomphe fléché (Stylurus spiniceps)
*Cordulegastre aux yeux séparés (Cordulegaster diastatops)
*Cordulegastre oblique (Cordulegaster obliqua)
Cordulia de Shurtleffer (Cordulia shertleffi)
*Épithèque d'Uhler (Helocordulia uhleri)
*Cordulie fourchue (Somatochlora forcipata)
*Cordulie de Kennedy (Somatochlora kennedyi)
Cordulie mineure (Somatochlora minor)
*Cordulie de Walsh (Somatochlora walshii)
Leucorrhine glaciale (Leucorrhinia glacialis)
*Leucorrhine hudsonnienne (Leucorrhinia hudsonica)
*Leucorrhine apprivoisée (Leucorrhinia proxima)
*Sympétrum à dos roux (Sympetrum rubicundulum)


Les espèces précédées d'une étoile (*) ont été vues pour la dernière fois à Gatineau il y a environ 100 ans… Ce sont ces espèces que j'aimerais retrouver cet été à Gatineau. Défi! 
(Noter que la liste pourrait changer quelque peu lorsque nous aurons terminé la compilation des données. La liste complète et mise à jour apparaît dans l'inventaire préliminaire des libellules de Gatineau.)


------------


Il serait tentant de penser que l'urbanisation de Gatineau a entraîné la disparition d'espèces spécialistes, particulièrement celles associées aux ruisseaux et aux rivières, et a favorisé l'apparition d'espèces généralistes, pionnières et prospères dans les milieux eutrophisés. C'est l'hypothèse que nous souhaitons vérifier lors de notre saison d'inventaire 2014. Pour ce, nous allons concentrer nos efforts dans 2 endroits pour lesquels nous disposons de données historiques et pour lesquels notre effort d'inventaire n'a pas été suffisant en 2000-2012: le Lac des Fées et la rivière Gatineau. 


(À suivre dans le prochain billet...)



lundi 20 janvier 2014

Partie 2: sources historiques

Dans notre projet d'inventaire des libellules de Gatineau, nous avons essayé de compiler toutes les données disponibles, à la fois publiées et non publiées, afin d'avoir un aperçu le plus fidèle possible de l'odonatofaune du Gatineau d'autrefois. Ces données nous permettent d'orienter nos activités de terrain. Nous espérons aussi qu'elles nous permettront de comparer l'odonatofaune d'aujourd'hui avec celle d'autrefois.

Pour l'instant, nous considérons toute observation antérieure à 2000 comme une donnée historique. Ça fait quand même 15 ans, et Gatineau a beaucoup changé au cours de cette période.

Voici la liste des sources que nous avons utilisées, partant de la plus ancienne (1908) allant jusqu'à la plus récente (1996):


FLETCHER, J. et A. GIBSON, 1908. Entomological Records, 1907. Odonata.Annual Report of the Entomological Society of Ontario 38: 113-133.

WALKER, E.M., 1908. The dragonflies of the Ottawa district. The Ottawa Naturalist 22: 16-24; 49-63. 
WALKER, E.M., 1912. The North American dragonflies of the genus Aeshna. University of Toronto studies, Biological series No 11, 213 p.

FYLES, T.W., 1915. Quebec dragonflies. The Ottawa Naturalist 29: 66-67.

STÖHR, L.M., 1918. Les odonates des environs de St-Alexandre, Ironside, Québec. Le Naturaliste canadien 45: 81-85.

McDUNNOUGH, J., 1921. Additionnal records of dragonflies from the Ottawa region. The canadian entomologist 53: 14.

McDUNNOUGH, J. 1922: Notes on canadian dragonflies for the season 1922. The canadian entomologist 54: 255-257.

McDUNNOUGH, J., 1924. Distributional notes on canadian dragonflies. The canadian entomologist 56: 72-73.

WALKER, E.M., 1925. The North American dragonflies of the genus Somatochlora. University of Toronto studies, Biological series no 26: 202.

WALKER, E.M., 1928. The nymphs of the Stylurus group of the genus Gomphus with notes on the distribution of this group in Canada (Odonata). The canadian entomologist 60: 79-88.

WALKER, E.M., 1934. A preliminary list of the insects of the province of Quebec. Odonata Part IV. Quebec society for the protection of plants Report 26: 96-105

WALKER, E.M., 1941. List of the odonata of Ontario with distributional and seasonal data. Transactions Royal canadian institute 23: 201-265.

WALKER, E.M., 1958. The Odonata of Canada and Alaska Volume II. The Anisoptera, four families. University of Toronto Press, Toronto, 317 pages.
HUTCHINSON, R., 1975. Catalogue des odonates du Québec (première partie: zygoptères). Cordulia 1: 42-54; 61-71.

MÉNARD, B., 1987. Captures d'odonates dans la vallée de l'Outaouais et dans la haute-Gatineau en 1987. Fabreries 13: 51-56.

 MÉNARD, B., 1989. Captures d'odonates dans la vallée de l'Outaouais et dans la haute-Gatineau en 1988. Fabreries 14: 32-39.

MÉNARD, B., 1990. Captures d'odonates dans la vallée de l'Outaouais, dans la haute-Gatineau et la région de Port-au-Saumon (Charlevoix-Est) en 1989. Fabreries 15: 80-89.

MÉNARD, B., 1991. Captures d'odonates dans la vallée de l'Outaouais et dans la haute-Gatineau en 1990. Fabreries 16: 69-77.

HUTCHINSON, R. et B. MÉNARD, 1993. Deux nouvelles localités pour la demoiselle très rarement trouvée au Québec, Lestes vigilax Hagen (Odonata: Lestidae). Fabreries 18: 78-81.

MÉNARD, B., 1996. Liste annotée des odonates de la vallée de l'Outaouais. Fabreries 21: 29-61.


Chacune des espèces mentionnées dans ces articles a été enregistrée dans l'Atlas des libellules du Québec par le coordonnateur de l'initiative, Michel Savard. C'est un travail considérable qui facilite le travail de tous ceux qui s'intéressent à la phénologie des Odonates. Chapeau et merci, Michel!




Notre source la plus ancienne provient de James FLETCHER. Il s'agissait du premier entomologiste attaché à la Ferme expérimentale centrale (Ministère de l'Agriculture et agro-alimentaire du Canada, Ottawa) en 1887. C'est lui qui a initié la Collection nationale canadienne (CNC) d'insectes, arachnides et nématodes. Il est décédé en 1908. (Crédit photo Popular Science Monthly volume 77 (1910), dans wikimedia commons: "
entomologists")































En plus des données publiées dans des revues, nous allons utiliser les données historiques non publiées.  Nous travaillons encore en ce moment à ramasser ces données.

Nos sources non publiées:

  • Les spécimens et calepins de notes de Raymond Hutchinson, qui observe les libellules de Gatineau, en compagnie de Benoît Ménard, depuis 1988.
  • Les spécimens de la Collection nationale canadienne (CNC) (Ministère de l'agriculture et agro-alimentaire du Canada, Ottawa).


L'une difficulté que nous rencontrons avec les données historiques, c'est que le lieu de capture n'y est pas toujours identifié avec précision. Lorsqu'il l'est, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver puisque les lieux et les noms ont changé considérablement en un siècle. Des villages ont été absorbés par la ville et ont perdus leurs noms, des lacs et des cours d'eau ont été enfouis. Ce serait tellement plus simple avec les coordonnées géographiques. Mais que voulez-vous, M. FLETCHER et les autres n'avaient pas de GPS, ni Google Earth…Nous qui avons ces outils, servons-nous en, les entomologistes du futur nous en seront reconnaissants!



(À suivre dans le prochain billet…)

mardi 14 janvier 2014

Partie 1: l'effort d'inventaire

Selon moi, la première question à se poser avant d'examiner les résultats d'un inventaire, c'est "quel a été l'effort d'inventaire?"

Afin de comparer l'effort pour différents sites, l'indicateur qui me semble le plus facile à utiliser est le nombre de fiches d'observation remplies. Le nombre d'heures de travail par fiche varie, mais se situe en moyenne autour de 2 heures d'observation sur le terrain.

Nos visites sur le terrain entre 2010-2013 ont été les suivantes:


Localisation des sites d'inventaire. L'effort d'inventaire à différents sites est représenté par des cercles bleus. Les parcelles d'inventaires sont délimitées en rouge et numérotés de 1 à 6: (1) Rivière des Outaouais- Aylmer; (2) Aylmer-nord; (3) Lac des Fées; (4) Ruisseau de la Brasserie; (5) Rivière Gatineau; (6) Parc du Lac Beauchamp.


Mes impressions:

  • Le territoire de la ville de Gatineau est très, très grand: 342 km2
  • Les sites visités ne représentent qu'un petit éventail des milieux riverains et autres milieux humides de Gatineau
  • Les parcelles d'inventaire que nous avions identifiées ont reçu un effort d'inventaire très variable.


Une question que je me suis posée: 

"À partir de combien de visites pouvons-nous considérer que nous avons une bonne idée des libellules présentes à un site?"

Je me suis amusée à mettre sur un graphique le nombre d'espèces trouvées en fonction du nombre de fiches remplies, ce pour chacune de nos parcelles d'inventaire:





Mes observations:

  • À partir d'une vingtaine de visites sur un site, on commence à avoir une bonne idée des espèces présentes. Évidemment, les visites doivent être échelonnées sur toute la saison.
  • Au delà d'une vingtaine de visites, le nombre d'espèces continue d'augmenter. On peut toujours avoir des surprises…mais une par une.


En conclusion de ce court billet:

Nous avons décidé d'ajouter une année d'inventaire afin de:
  • Consolider nos données dans les parcelles d'inventaire 3 (Lac des Fées) et 5 (rivière Gatineau).
  • Faire des visites dans quelques sites supplémentaires afin de vérifier certaines hypothèses 

(À suivre dans le prochain billet...)


lundi 13 janvier 2014

On rempile pour une année supplémentaire


J'attire votre attention sur une nouveauté qui m'a demandé pas mal d'ouvrage: l'Inventaire préliminaire des libellules de Gatineau (mis à jour le 13 janvier 2014).

C'est un document de travail. Mon collègue et mentor de libellules Raymond Hutchinson est en ce moment même en train de l'étoffer de plusieurs observations inédites, consignées dans plus d'une centaine de petits calepins noirs remplis de pattes de mouches!

En compilant toutes ces données, nous avons réalisé que le territoire de Gatineau, c'est grand…Alors que nous avons visité certains endroits assez régulièrement pour avoir une bonne idée des espèces qui s'y trouvent, nous avons un peu négligé d'autres endroits. Que voulez-vous, l'été passe tellement vite, et on ne peut pas être partout.  

On a donc décidé d'ajouter une année de plus à notre travail d'inventaire avant de publier un article. Ça nous permettra de vérifier certaines hypothèses…et de s'amuser une année de plus! Je répète l'invitation: s'il y a parmi vous des personnes intéressées à contribuer au projet, n'hésitez pas à me contacter.

Je vais publier dans ce blogue une petite série de billets qui expliquent quels endroits nous voulons visiter en 2014 et pourquoi. Certains trouveront peut-être ça un peu aride; prenez votre mal en patience mes amis, les libellules devraient sortir au début du mois de mai!