mercredi 29 mai 2013

Émerger dans une carrière

Je faisais une balade dans une carrière de sable, dans le parc industriel d'Aylmer Nord. Je suis tombée sur le fabuleux spectacle d'un Gomphe exilé (Gomphus exilis) en émergence.


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16h55: Décollage réussi!



Le Gomphe exilé est très commun au Québec, ce qui n'enlève rien à la beauté du spectacle auquel j'ai assisté.

J'ai également vu 6 exuvies d'Épithèques (Epitheca spinigera ou E. cynosura; les exuvies de ces 2 espèces sont difficiles à différencier. Je les ai gardées pour faire une identification plus précise ultérieurement).


Sur des herbes...

...sur un tronc flottant...ce pourrait aussi être sur des rochers, des troncs d'arbres, des nénuphars, ou même sur le sable  (comme le Gomphe exilé). On peut trouver des exuvies partout, il s'agit de regarder de près. 

Note à ceux qui trouvent des libellules en émergence: 
Il est très important de ne pas toucher! Les libellules ne réussissent pas à compléter leur mue et elles meurent si leurs pattes ne sont plus fermement ancrées au substrat.

Note à ceux qui trouvent des exuvies
Vous pouvez les ramasser sans problème. Ce ne sont que des "coquilles vides". Elles se conservent indéfiniment dans des pots, soit à l'état sec (elle sont alors très fragiles), soit immergées dans de l'alcool à friction (isopropanol 70%). La conservation dans l'alcool est meilleure si vous voulez manipuler l'exuvie, car elle sera alors souple et beaucoup moins fragile. Les experts peuvent identifier une libellule à l'espèce grâce à son exuvie. Si vous souhaitez que l'on identifie une exuvie pour vous, je vous invite à me contacter. Il est important que vous preniez en note la date et le lieu de votre trouvaille. Les exuvies sont très importantes dans un projet d'inventaire parce qu'elles nous indiquent quels sont les habitats et micro-habitats que les libellules utilisent pour se reproduire. La quantité d'exuvies est aussi un bon indicateur de la quantité de libellules à un endroit. 


mardi 28 mai 2013

Après-midi dans Deschênes

Une visite dans Deschênes entre 14h-16h. Temps couvert, 22°C, venteux au bord de la rivière. Cette fois-ci, pas de filet troubleau; j'ai seulement cherché les libellules en vol.

Au Marais Lamoureux: au moins 20 épithèques canines (Epitheca canis), mâles en patrouille au dessus de l'eau et 1 Anax (Anax junius), mâle de passage qui s'est fait promptement expulser par les épithèques.

Dans les clairières autour du marais: 1 épithèque (Epitheca sp.) femelle ténérale; au moins 18 Agrions verticaux (Ischnura verticalis)- 6 mâles, 2 femelles matures et 8 femelles immatures; 2 Agrions posés (Ischnura posita) mâles; 1 Épithèque princière (Epitheca princeps) en vol rapide vers le haut des arbres.

Au bord de la rivière des Outaouais: rien en vol. Pas encore d'exuvie sur les roches.

Dans la forêt inondée: rien en vol. Pas d'exuvie visible sur les troncs.



L'Épithèque canine (Epitheca canis), as du vol.


Un après-midi tranquille au marais. Les larves de libellules sont un élément important dans l'alimentation des canards et échassiers, sans compter les poissons.  Les libellules en émergence ou fraîchement émergées sont un festin pour les grenouilles, carouges à épaulettes et autres oiseaux des rivages.




Agrion vertical (Ischnura verticalis) femelle immature


Agrion posé (Ischnura posita) mâle.
Les points d'exclamation de l'Agrion posé (Ischnura posita).




vendredi 24 mai 2013

Lac des Fées

La nuit dernière est tombée une pluie torrentielle. Ce matin le temps était chaud et humide, comme dans une serre. J'ai fait une petite visite au Lac des Fées, la première de la saison. Je reparlerai plus tard de ce site.

Dans le champ en bordure de la route (Promenade du Lac des Fées), j'ai vu plus de 10 Agrions verticaux (Ischnura verticalis) mâles et 2 femelles immatures.



Agrion vertical (Ischnura verticalis) femelle immature

L'eau était très haute et trouble à cause de la forte pluie. J'ai trouvé très peu d'invertébrés aquatiques. Les seules larves d'odonates que j'ai trouvées étaient près de la rive du lac, bien enfoncées dans la boue. 1 larve de Leucorrhine (Leucorrhinia sp.) immature, 2 larves de Libellule quadrimaculée (Libellula quadrimaculata(1 mature, 1 immature), 1 larve d'Épithèque princière (Epitheca princepsmature.

L'exutoire du Lac des Fées


Le Lac des Fées



Les seuls qui semblent profiter du temps humide et des herbes mouillées...




mercredi 22 mai 2013

Histoire de ruisseau

Le 22 mai, Josée Soucie et moi avons exploré un ruisseau du secteur Aylmer. Ce petit cours d'eau est permanent. Il traverse un milieu urbain, puis un golf, puis un parc boisé de la Commission de la capitale nationale (ccn), avant de se jeter dans la Rivière-des-Outaouais (45°23'26.92"N, 75°47'19.45"O).

L'embouchure du ruisseau (A) est sous l'eau. Nous avons remonté le ruisseau à partir du marais herbeux (B) jusqu'à la route (boulevard Lucerne).

C'est un très beau ruisseau. La végétation est luxuriante. Josée a vu un cerf. Il y avait d'ailleurs beaucoup de traces. J'ai vu un rat musqué. Plusieurs oiseaux à la pêche dans le ruisseau. Nous avons compris quand nous avons vu la quantité de petits poissons dans l'eau (identification à venir).

L'embouchure du ruisseau. La rivière-des-Outaouais au fond, la ville d'Ottawa de l'autre côté.

Dans la rivière-des-Outaouais, je n'ai trouvé aucun Odonate, aucun invertébré, aucun poisson. Le niveau d'eau est encore très haut. Il vente beaucoup et il y a de la vague. Nous sommes en aval des Rapides Deschênes, ce qui contribue peut-être aussi à la grande agitation de l'eau.

Près de l'embouchure, en regardant vers l'amont du ruisseau. Un grand marais herbeux.

En remontant dans le marais herbeux. Le ruisseau compte de nombreux micro-habitats (sous la végétation des berges, sous les pierres, dans le gravier, dans la vase)

À l'approche du boisé, la végétation est de plus en plus luxuriante.





Dans tout le marais herbeux, nous n'avons vu aucun odonate (ni en vol, ce qui n'était pas surprenant vu le temps frais et  gris, ni dans l'eau). Ce qui m'a frappé, c'est qu'il n'y avait pas beaucoup d'invertébrés ici. Les seuls qui y étaient omniprésents étaient les Gammares et un Gastéropode sans opercule. Deux groupes d'invertébrés considérés comme tolérants à la pollution. Il y avait également beaucoup de petits poissons, une vraie pouponnière.

En entrant dans la zone plus boisée, dans un petit élargissement du ruisseau, j'ai trouvé les 4 seuls odonates de notre périple: 2 larves d'Aeschne des pénombres (Aeschna umbrosa) (1 mature, 1 presque mature); 1 larve d'Agrion vertical (Ischnura verticalis), 1 larve d'Agrion (Enallagma ebrium ou E. hageni).  


Les 4 odonates étaient sous la végétation, en bas à droite de la photo.

Le ruisseau serpente à travers le boisé ouvert. Nous n'avons pas trouvé d'autres odonates. Il y avait aussi très peu d'invertébrés en général. 1 énorme larve de Tipulidé, 2 larves de Trichoptères (avec cases).






Pourquoi y avait-il si peu d'invertébrés ici, autant en quantité qu'en diversité? Il se peut que ça ait à voir avec la saison. Il s'agit certainement  d'un ruisseau dont le niveau varie beaucoup en fonction des saisons et des pluies.

Il se peut aussi que cette pauvreté soit due, au moins en partie, à la pollution. Un ruisseau qui serpente à travers la ville doit nécessairement ramasser toutes sortes de contaminants. De plus, juste avant d'entrer dans la zone boisée, ce ruisseau traverse un golf. J'ai vu une vingtaine de balles de golf dans l'eau du ruisseau. Si les balles se rendent ici, il doit en être de même pour les fertilisants et pesticides...

Devant une telle hypothèse, je ne peux pas m'empêcher de faire quelques réflexions écologiques: Si l'eau est polluée, il est certains que les poissons le sont, et qu'ils contaminent à leur tour les plus hauts maillons de la chaîne alimentaires, entre autres les oiseaux et les tortues. Les herbes par contre semblent profiter de la situation et c'est tant mieux: elles jouent sans doute un rôle très important de filtration et de décontamination de l'eau avant que celle-ci n'arrive dans la Rivière-des-Outaouais.

L'histoire de ce ruisseau, c'est sans doute aussi l'histoire de beaucoup, beaucoup d'autres ruisseaux de Gatineau...

Grande aigrette à l'embouchure du ruisseau

Référence:

Moisan, J. 2010. Guide d'identification des principaux macroinvertébrés benthiques d'eau douce du Québec, 2010-surveillance volontaire des cours d'eau peu profonds. Direction du suivi de l'état de l'environnement, ministère du Développement durable, de l'environnement et des parcs, 82 p.

vendredi 17 mai 2013

Marais Lamoureux, libellules en vol

Enfin! De l'action dans le ciel! J'ai visité le Marais Lamoureux le 17 mai entre 14h et 16h. Il faisait environ 20°C, ensoleillé, un petit vent d'ouest un peu difficile à gérer pour des libellules fraîchement sorties de l'eau. 

J'ai vu plus de 40 épithèques canines en vol (Beaverpond baskettail, Epitheca canis). Chaque petite clairière et chaque petit coin de marais abrité du vent est patrouillé par une épithèque. J'ai vu un couple en accouplement dans les airs- ces libellules se posent-elles jamais?


Petite clairière entre le marais et la rivière des Outaouais. Un milieu idéal pour voir des épithèques ces jours-ci.

Cette petite baie abritée du vent était patrouillée par une épithèque canine.

La meilleure photo que j'aie pu faire avec mon petit appareil photo de format-poche...

J'ai immobilisé temporairement cette épithèque canine (Epitheca canis)- un mâle, hyperactif comme tous ses congénères- pour confirmer l'identification avec ma loupe 10X. Il est reparti en flèche dès que je l'ai lâché.

j'ai également trouvé plusieurs libellules fraîchement émergées dans les herbes à l'est du marais: plusieurs demoiselles Coenagrionidées immatures, probablement toutes des Ischnura- les 3 que j'ai capturées étaient: 1 Ischnura posta femelle, 2 Ischnura verticalis (1 mâle mature et 1 mâle immature); 3 Leucorrhines mouchetées (Leucorrhinia intacta) immatures.


Leucorrhine mouchetée (Leucorrhinia intacta), mâle immature dans les herbes basses à l'est du marais.



jeudi 16 mai 2013

Parc du Lac Leamy et Ruisseau de la Brasserie

Journée froide et venteuse. Raymond et moi partons quand même au Parc du Lac Leamy pour une première exploration cette l'année.

Nous visitons en premier lieu la décharge du Lac Leamy. Il s'agit d'un segment de rivière qui relie le Lac Leamy à la rivière des Outaouais. Le niveau d'eau est présentement très haut, par contre en été l'eau baisse et la rivière devient envahie par la végétation aquatique. Raymond et Benoît Ménard ont visité cet endroit l'an dernier et y ont trouvé une quantité et une variété de libellules exceptionnelle. Cette année:

Aucune libellule en vol, ni au dessus de l'eau, ni dans les champs et clairières environnantes. Ce n'est pas  surprenant vu le temps qu'il fait.

Dans l'eau: la quantité de larves d'odonates dans l'eau de la rivière est hallucinante. À chaque coup de filet troubleau on ramasse au moins 5 larves et plus. Beaucoup, beaucoup de larves de demoiselles Coenagrionidées (identification à venir). La plupart sont immature. En environ 1 heure de pêche sur une courte portion de la berge nous avons également pris: 1 larve mature de Basiaeshna janata, 7-8 longues larves de Lestes vigilax, 2-3 larves matures d'Epitheca canis, plus de 30 larves matures d'Epitheca (spinigera ou cynosura- les larves de ces 2 espèces sont difficiles à différencier, même pour des spécialistes); quelques larves immatures d'Epitheca étaient peut-être même E. princeps;  plus de 30 larves, matures et immatures, de Leucorrhinia (intacta et/ou frigida); plus de 20 larves de Libellula sp. à différents stades de maturité. J'en ai gardé 3 parmi les plus avancées, toutes Libellula luctuosa. Il s'agit d'une première identification rapide. À noter que le Lestes vigilax est un insecte susceptible d'être désigné vulnérable au Québec. Il se trouve ici à l'extrême nord de son aire de distribution.

Les larves de d'aschne printanière (Basiaeshna janata) et de leste matinal (Lestes vigilax) s'embusquent dans les branches immergées des arbustes.

Le pont du boulevard Fournier. La piste cyclable est sous l'eau. Le fond de gravier fin est plein de larves d'Épithèques.


Nous avons aussi fait une courte halte au Ruisseau de la Brasserie. Un groupe de naturalistes associés aux Amis du Ruisseau de la Brasserie et au Club des ornithologues de l'Outaouais fait cet été un inventaire de biodiversité. Pour plus d'information, visitez le blogue du projet. Dans le but de contribuer à cet effort d'inventaire, nous avons été dans la zone d'inventaire 5 du ruisseau. Cette portion normalement marécageuse se retrouve présentement sous une grande quantité d'eau. La berge est inondée, ce qui rend l'accès difficile. Nous avons donné quelques coups de filets dans les petits arbustes inondés et dans les débris végétaux qui flottent en surface. La densité de larves trouvées est moindre que dans la décharge du lac Leamy, mais tout de même très respectable étant donné le gros volume d'eau. Nous avons pêché:
1 larve immature de Libellula sp., 4-5 larves matures d'Epitheca (spinygera et/ou cynosura), 1 larve mature d'Erythemis simplicicollis, plusieurs larves matures et immatures de demoiselles Coenagrionidées (identification à venir). À noter que l'Erythemis simplicicollis est un insecte susceptible d'être désigné vulnérable au Québec. Il se trouve ici à l'extrême nord de son aire de distribution.

Berge inondée du Ruisseau de la Brasserie. L'accès étant difficile, nous avons sondé seulement une très courte portion de la berge. La quantité de larves trouvée est tout de même prometteuse.

Nous allons revenir régulièrement au Parc du Lac Leamy ce printemps et cet été. À noter que le Parc est géré par la Commission de la capitale nationale (ccn). Nous avons obtenu un permis de recherche pour notre étude.

jeudi 9 mai 2013

À la poursuite de l'Épithèque

Après avoir vu une première libellule en vol le 2 mai, la fièvre des libellules s'est emparée de moi. J'ai visité plusieurs milieux humides et forestiers du quartier de Deschênes entre le 3-8 mai, en compagnie de différents amis et enfants, dans le but de surprendre des émergences printanières. Il faisait beau, ensoleillé avec des maxima au dessus de 30 °C à chaque jour.



La Rivière-des-Outaouais est toujours en crue. Ceci est habituellement un marais, juste en aval des Rapides Deschênes.



Les Rapides-Deschênes sont déchaînés. L'eau est glaciale. Si j'étais une larve de libellule, je me cramponnerais au fond et j'attendrais que ça passe...


 La Rivière-des-Outaouais déborde dans les sentiers. On y voit des tortues, des crapauds et des petits poissons. Tous ceux que les enfants ont attrapés étaient des Fondules barrés.


Cette forêt inondée ne semble pas communiquer avec la Rivière-des-Outaouais qui est pourtant très proche. L'eau y est beaucoup plus chaude. Il ne semble pas y avoir de poissons ici. Le 5 mai, les enfants ont vu passer une libellule longue comme un doigt et qui volait à moins de 1 m de la surface. Encore l'Épithèque canine?


Un petit Branchiopode de l'ordre des Anostraca ('Fairy shrimps'). Celle-ci est une femelle avec son sac d'oeufs. Il y en avait beaucoup dans la forêt inondée. Ce sont des habitantes de milieux éphémères sans poissons.



Le Marais Lamoureux est très riche (voir billet du 21 avril 2013). Le 4 mai, j'ai observé plus de 30 tortues peintes, 1 castor, des Bernaches du Canada, 2 couples de Harles, 1 héron vert...mais pas l'ombre d'une libellule en vol.


Le 5 mai, les enfants ont pêché des larves: 2 Leucorrhines (Leucorrhinia sp.), 1 Érythème des étangs (Erythemis simplicicollis), des agrions immatures (Enallagma sp.). Également d'autres invertébrés aquatiques: 1 hydracarien, des larves d'éphémères, 1 Gyrin et plusieurs autres petites choses. Pas vu de libellules en vol.

Le 6 mai vers 11h, Claire Charron et moi avons vu 2 libellules en vol à hauteur de moins de 1 m au dessus de l'eau, tout près de la berge. On a vu une libellule jaillir des quenouilles et s'envoler en ligne droite vers le ciel. Probablement des Épithèques canines (Epitheca canis).



Le 7 mai vers 10h, à la recherche de libellules en émergence (crédit photo: Nathalie Bussières).


Le 7 mai vers 11h, Nathalie Bussières et moi avons vu 6-7 libellules jaillir des quenouilles. Même endroit qu'hier, même heure. C'est ici, du côté sud de l'étang, que j'ai enfin trouvé un indice.

L'exuvie que j'ai trouvée. Je pense qu'il s'agit bel et bien de l'Épithèque canine (Epitheca canis). À vérifier.




Le 7 mai vers 11h30, Nathalie Bussières a aperçu une libellule perchée sur une branche, dans une forêt très  chaude et sèche à côté du marais Lamoureux. Josée Soucie et moi l'avons vue filer vers les hauteurs. L'une a cru voir quelque chose de plus petit qu'une l'Épithèque, l'autre a cru voir du noir et du rouge. Une Leucorrhine (Leucorrhinia sp.)? 


Le 8 mai, Mireille voulait aller au marais après l'école. On a vu une petite demoiselle en vol au dessus de l'eau, tout près de la berge. Très probablement un Agrion vertical (Ischnura verticalis, Eastern Forktail).

Ceci termine mon blitz printanier au marais Lamoureux. Merci à tous ceux qui sont venus avec moi, ça été une semaine fantastique! Je reviendrai ici à la fin mai pour voir ce qui se passe.

Ceux qui veulent voir des photos de libellules printanières, dont l'Épithèque canine, peuvent consulter le beau blogue Quebec Odonata par Mark Dennis, des environs de St-Lazare.  J'ai besoin d'améliorer mon sens de l'observation, mes réflexes et surtout ma patience avant d'arriver à faire de si belles photos!