samedi 15 juin 2013

Début d'été dans la Forêt Boucher


Un autre endroit que j'aime visiter régulièrement est la Forêt Boucher. Les sentiers qui la sillonnent traversent des forêts humides et des forêts sèches, mais aussi des milieux plus ouverts. Ces milieux riches en végétation herbacée et arbustive sont de véritables aimants pour les libellules immatures. Elles restent ici environ 1 semaine, pour ensuite retourner vers les milieux humides où elles se reproduisent.

La semaine dernière, cette clairière foisonnait de Lydiennes (Libellula lydia) immatures.  Cette semaine, il ne restait plus que quelques femelles...

Un "sentier à libellules" dans la Forêt Boucher. Plus tranquille cette semaine, maintenant que les Lydiennes sont parties.
Les Lydiennes mâles matures sont reconnaissables à leurs ailes traversées d'un bandeau noir et à leur abdomen d'un blanc éclatant:

Lydienne (Libellula lydia) mâle

J'ai été très surprise de voir les endroits qu'avaient choisis les Lydiennes, mais aussi d'autres espèces de libellules, pour venir se reproduire:

Ici, une mare d'au plus 10 cm de profondeur sur une dalle de roche. La température de l'eau y est aussi chaude que celle d'un bain. 2 mâles Lydiennes se la partagent.

Cette mare peu profonde à même le sentier est aussi patrouillée par des mâles Lydiennes.

Cette petite dépression contient à peine un peu d'eau entre les touffes de prêles. Elle était surveillée par une libellule quadrimaculée (Libellula quadrimaculata).

En bordure de cette minuscule mare j'ai trouvé 2 espèces de libellules qui venaient à peine d'émerger: le Leste dryade (Lestes dryas) et le Sympétrum intime (Sympetrum internum). J'ai été surprise de voir que des larves de libellules aient pu se développer dans aussi peu d'eau, surtout en sachant que, l'été dernier ayant été exceptionnellement chaud et sec, cette mare a dû sécher sur une période de quelques mois.

En bordure de la forêt, j'ai rencontré une autre espèce qui a entamé sa période de reproduction: la Cordulie écorcée (Dorocordulia libera).

Accouplement de Cordulie écorcée (Dorocordulia libera). Le mâle se reconnaît à ses couleurs métalliques et à son abdomen en forme de spatule. Je ne sais pas où la femelle va pondre. Le milieu humide le plus proche est un fossé de drainage creusé par une carrière voisine:


Gigantesque fossé de drainage de la carrière Lafarge. Le fond contient de l'eau stagnante. Il pourrait s'agir d'un endroit propice aux Cordulies écorcées.


J'ai rencontré au retour un autre espèce, nouvelle pour moi cette année: le Cordulégastre maculé (Cordulegaster maculata) en vol rapide au dessus du sentier. C'est une espèce qui se reproduit en milieu d'eau courante. Peut-être venait-il du fossé de drainage voisin, dont une portion est boisée?

Cordulegastre maculé (Cordulegaster maculata), mâle.
Fossé de drainage, portion boisée (près de l'intersection de la rue Antoine-Bouchewr et du Chemin Vanier). Un habitat potentiel pour plusieurs espèces de libellules, dont le Cordulegastre maculé. Je n'y suis pas allée en raison de la formidable colonie d'herbe à puce qui borde ce cours d'eau...

Je re-visterai les mêmes endroits la semaine prochaine.



1 commentaire:

  1. Salut, j'ai reconnu tes doigts sur ma recherche google, moi aussi foisonnement de cordulegaster maculata. On a vu des femelles en ponte dans la Nicolet, elles sont belles.
    Ari

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