dimanche 28 juillet 2013

Étangs vernaux dans Deschênes

Le 27 juillet, j'ai revisité le marécage forestier de Deschênes que j'avais visité le 17 juillet dernier. Surprise, l'eau est presque disparue! Les libellules sont moins nombreuses qu'il y a 10 jours. On continue de voir les même espèces, mais à un stade de vie différent.

J'ai vu 5-6 Aeschnes constrictor (Aeshna constricta) en vol, une nouveauté puisque la dernière fois je n'avais trouvé que des exuvies. Ces Aeschnes volaient au ras du sol à basse vitesse, plongeant dans chaque touffe de végétation à la recherche de quelque chose. Je pense que ce quelque chose est de la bouffe, en l'occurrence une grande quantité de Lestes en train de s'accoupler et de pondre. J'ai reconnu 2 espèces: le Leste disjoint (Lestes disjunctus) et le Leste élancé (Lestes rectangularis).  Il y avait également quelques Agrions dans les herbages. Tous ceux que j'ai capturés étaient soit l'Agrion exilé (Enallagma exsulans), soit l'Agrion enivré (Enallagma ebrium). J'ai aussi évidemment vu plusieurs Sympétrums. Le Sympétrum éclaireur (Sympetrum obtrusum) en accouplement, le Sympétrum intime (Sympetrum internum) plus discret que la dernière fois, le Sympétrum tardif (Sympetrum vicinum) toujours en émergence...dépêchez-vous les Sympétrums, il ne reste presque plus d'eau! Les rares mares restantes semblent en ébullition tant il y a de grenouilles ou têtards dedans. 

Aeschne constrictor (Aeshna constricta)

Aeschne constrictor (Aeshna constricta)

Leste disjoint (Lestes disjunctus). La femelle insère ses oeufs dans les tiges de joncs et de quenouilles. Je ne sais pas si tous les petits points jaunes sont des marques de pontes de Lestes; si oui, alors c'est signe qu'il y a des milliers d'oeufs de Lestes ici, car la végétation en est constellée.

Leste disjoint (Lestes disjunctus) [mmm. note à moi- même: Lestes disjunctus et Lestes forcipatus mâles se ressemblent beaucoup. Penser à documenter les femelles, plus faciles à distinguer chez ces 2 espèces. Penser à collecter des spécimens pour examen au binoculaire; la loupe 10x n'est peu être pas suffisante pour dissiper tous les doutes]

Je termine sur quelques commentaires à propos de l'habitat. Certaines personnes pourraient croire, que puisque nous sommes ici qu'à quelques dizaines de mètres de la rivière des Outaouais, ce marécage forestier ferait partie de la plaine inondable. Je pense que ce n'est pas le cas pour les raisons suivantes:
  • Je n'ai jamais vu de poisson ici.
  • La faune invertébrée est typique des étangs temporaires sans poisson. Par exemple, on trouvait une abondance de crevettes éphémères ('Fairy shrimps') ici ce printemps, or, ces invertébrés ne vivent pas en présence de poisson.
  • Il paraît que la faune amphibienne est également typique de milieux sans poisson (source: Josée Soucie).
  • L'eau s'est réchauffée ici beaucoup plus vite que dans la forêt inondée par la rivière des Outaouais, située pourtant tout à côté et de pronfondeur similaire.
  • On ne trouve pas ici de débris d'inondation (débris végétaux et divers déchets), comme on en trouve dans la forêt inondée tout à côté. Les seuls débris que l'on voit jonchent le sol de manière désordonnée et ne sont pas tous alignés comme des débris amenés par des crues de rivière.

Pour toutes ces raisons, je pense qu'on est ici en présence d'étangs vernaux classiques, totalement isolés de la rivière des Outaouais. Ces milieux ont une écologie vraiment unique.

Quelques photos toutes prises au même endroit, à des moments différents:

27 juillet 2013

27 juillet 2013


17 juillet 2013


31 mai 2013

28 mai 2013
17 mai 2013
17 mai 2013
5 mai 2013
1er mai 2013

Pour en savoir plus sur les étangs vernaux:

Un superbe dépliant sur les étangs vernaux a été produit par l'Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent  Je remercie Walter Bertacchi, de l'agence du Bas-St-Laurent, qui m'a aiguillonné là-dessus.

Ruisseau de la Brasserie, suite

Le 23 juillet en après-midi, je suis retournée au Ruisseau de la Brasserie pour finir mon ouvrage. Lors du Bioblitz du 12 juillet, j'avais exploré une bonne partie du ruisseau, mais je ne m'étais pas rendue jusqu'au bout. Il faut dire que la progression est ici très lente. On est souvent placé devant des choix déchirants: soit s'enliser dans la boue jusqu'à mi-cuisse, soit rester à pied sec, mais dans des bosquets d'herbe à puces...

Le voyage en valait largement la peine. Il y avait ici des libellules en quantité hallucinante. J'entendais les frou-frous et cliquetis des ailes autour de ma tête.




Liste des espèces observées:

L'Anax précoce (Anax junius)
La Périthème délicate (Perithemis tenera)
La Pachydiplax (Pachydiplax longipennis)
La Mélancolique (Libellula luctuosa)
La Lydienne (Plathemis lydia)
La Gracieuse (Libellula pulchella)
La Voluptueuse (Libellula incesta)
L'Érythème des étangs (Erythemis simplicicollis)
La Célithème géante (Celithemis eponina)
Le Sympétrum éclaireur (Sympetrum obtrusum)
Le Sympétrum intime (Sympetrum internum)
L'Épithèque princière (Epitheca princeps) (exuvies seulement)
Le Gomphe marqué (Stylurus notatus) (exuvies seulement)
Le Leste élancé (Lestes rectangularis)
Le Leste inégal (Lestes inaequalis)
L'Agrion exilé (Enallagma exsulans)
L'agrion des scirpes (Enallagma carunculatum)
L'Agrion vertical (Ischnura verticalis)
L'Agrion minuscule (Enallagma geminatum)
L'Argie svelte (Argia moesta)


Je n'ai pas été surprise de voir la Périthème délicate (Perithemis tenera) ici. Ce qui m'a surpris, par contre, c'est de voir qu'elle y était la libellule dominante en nombre au moment de ma visite. J'ai du mal à estimer la taille de cette population. Je dirais quelques centaines à tout le moins. Cette toute petite libellule, répertoriée pour la première fois à Gatineau tout juste en 2012, s'est donc non seulement établie ici, mais elle a su s'imposer. La Pachydiplax (Pachydiplax longipennis), une autre espèce d'introduction très récente dans le sud du Québec, est également présente en grand nombre ici.

Je me suis demandée s'il s'agissait d'espèces introduites ou que l'on pourrait qualifier d'espèces exotiques envahissantes; la réponse est non. Il s'agit d'une extension d'aire vers le nord pour des espèces indigènes en Amérique du Nord. Elles sont arrivées ici au vol, profitant sans doute de vents favorables.  Les conditions qu'elles ont trouvées dans les étangs urbains semblent leur avoir plu. Sont-elles ici pour y rester? C'est à suivre. La présence des très nombreuses exuvies de ces 2 espèces que j'ai trouvées ici cet été démontrent à tout le moins que les larves ont survécu à l'hiver et à la crue printanière particulièrement longue de cette année. 

Périthème délicate (Perithemis tenera) mâle

Périthème délicate (Perithemis tenera) femelle en train de pondre
Périthème délicate (Perithemis tenera) femelle dans un champ à côté du ruisseau


Exuvie de Périthème délicate (Perithemis tenera)

Exuvie de Périthème délicate (Perithemis tenera)

Les Périthèmes délicates ne sont pas seules ici. Tout le cortège des libellules habituelles dans les eaux stagnantes du coin est au rendez-vous. Quelques photos:

Erythème des étangs (Erythemis simplicicollis) femelle en train de manger une autre libellule (on dirait bien une Périthème délicate).

La Voluptueuse (Libellula incesta)

Une Mélancolique (Libellula luctuosa) qui en a perdu un bout. Elle volait malgré tout plutôt bien. 

L'Anax précoce (Anax junius). Le mâle tient la femelle par le cou pendant qu'elle pond.

La dernière section du ruisseau est une zone de transition entre le ruisseau et la rivière des Outaouais. J'y ai trouvé des espèces typiques des eaux stagnantes, mais en nombre décroissant à mesure que l'on s'approche de la rivière. À l'inverse, les espèces de grandes rivières commencent à apparaître près de la sortie du ruisseau.

Dernière partie du ruisseau. Au fond, la rivière des Outaouais. De l'autre côté, la ville d'Ottawa. De chaque côté, des forêts d'érable argentée qui font partie de la plaine inondable de la rivière et qui viennent à peine de s'assécher.


L'exuvie d'une espèce typique des grandes rivières: le Gomphe marqué (Stylurus notatus). Il y en avait quelques unes près de l'embouchure du ruisseau, là où il commence à y avoir des vagues.

Tout près de l'embouchure du ruisseau, il y de grandes forêts d'érables argentés. Elle font partie de la plaine inondable de la rivière. Des Lestes (espèce non identifiée) émergeaient de petites mares sur le point de disparaître. Des Sympétrums intimes (Sympetrum internum) volaient aux alentours.



Sympétrum intime (Sympetrum internum)

Enfin, dans un champ tout à côté du ruisseau, j'ai vu de nombreuses Périthèmes délicates (Perithemis tenera) femelles, ainsi qu'une espèce que je guettais, mais n'avais pas encore vue cette année: La Célithème géante (Celithemis eponina). Il s'agit elle aussi d'une espèce répertoriée pour la première fois à Gatineau en 2012. Elle semblait toute fraîche, peut-être s'agit-il d'une espèce un peu plus tardive que nous verrons en plus grand nombre au mois d'août? À suivre.

Célithème géante (Celithemis eponina). Elle semble vraiment géante à côté de ma main. C'est une illusion d'optique. En réalité elle est grande, mais pas n'est pas tant que ça!

Est-ce que c'est de bon augure de voir s'implanter à Gatineau autant de nouvelles espèces venues du sud? D'un côté, c'est très excitant de voir ces magnifiques espèces colorer nos étangs de leur présence. C'est aussi positif, je trouve, de voir que des milieux urbains peuvent soutenir une telle quantité de libellules appartenant à un tel nombre d'espèces différentes. Ça en fait assurément des milieux riches en biodiversité et surtout extrêmement productifs, ce au bénéfices de tous les prédateurs aquatiques ou aériens du coin.

D'un autre côté, on ne peut pas faire autrement que de penser en terme de réchauffement climatique. Les libellules sont en effet de plus en plus utilisée comme indicateurs dans des études sur le réchauffement climatiques. Ces études s'appuient sur une quantité de données échelonnées sur plusieurs années, et tiennent comptent de multiples facteurs. Notre inventaire amateur des libellules de Gatineau ne répond pas du tout à ces critères, alors vaut mieux s'abstenir de tirer des conclusions hâtives! Je remplis très sérieusement mes fiches d'observation pour l'Atlas des libellules du Québec à chaque excursion que je fais. Je ne suis pas la seule à le faire à l'échelle du Québec. Je pense que lorsque cette base de données sera plus complète, elle constituera une petite mine d'or pour des chercheurs en écologie désireux d'étudier les changements climatiques.

lundi 22 juillet 2013

Dimanche à la Marina d'Aylmer

Dimanche après-midi, tout à côté des quais, l'Agrion orangé (Enallagma signatum) pondait. Certaines femelles restaient totalement immergées pendant quelques minutes.





l'Argie svelte (Argia moesta) dansait tout près. De grandes libellules se baladaient, très probablement la Macromie noire (Macromia illinoiensis), dont on trouve des exuvies sur la jetée, en compagnie d'exuvies de Gomphe marqué (Sylurus notatus).

Deschênes

Le 17 juillet, j'ai passé l'avant-midi à Deschênes avec mon ami et collègue naturaliste Frédéric Bédard. Nous étions dans un secteur que certains appellent le Parc riverain, d'autres le Parc Fortin. Nous y avons visité 3 écosystèmes très différents:  1) la berge de la rivière des Outaouais, qui est suffisament large à cet endroit pour se mériter le titre de "lac Deschênes"; 2) le marais Lamoureux; 3) le marécage forestier (étangs vernaux) au sud-ouest du marais.

Plutôt que d'énumérer toutes les espèces répertoriées dans l'avant-midi, je saute tout de suite aux faits saillants.


Au bord de la rivière: 

Les Gomphes marqués (Stylurus notatus) et les Gomphes épineux (Dromogomphus spinosus) continuent d'émerger en nombre, si l'on en croit la quantité d'exuvies trouvées relativement près de la ligne d'eau actuelle. 3 espèces de gomphes vues en vol: Le Gomphe marqué (Stylurus notatusténéral qui prend son envol), le Gomphe fraternel (Gomphus fraternus) et le Gomphe exilé (Gomphus exilis).

Exuvies de Gomphe marqué (Stylurus notatus). Celles que l'on trouve entre les pierres ont probablement été lavées par les pluies.
Le Gomphe fraternel (Gomphus fraternus), un Gomphe de grandes rivières. Selon Sir Edmund Walker, il se trouverait  associé au Gomphe-cobra (Gomphus vastus) et au Gomphe marqué (Stylurus notatus), ce trio se partageant le même habitat. C'est en plein ce qu'on observe dans Deschênes!

Au marais: 

Les nouvelles espèces en émergence sont le Sympétrum tardif (Sympetrum vicinum) et l'Aeschne constrictor (Aeschna constricta). Les Sympétrum éclaireurs (Sympetrum obtrusum) qui émergeaient ces 2-3 dernières semaines ne sont plus du jaune de la jeunesse, mais du rouge vif de la maturité.  
Le marais Lamoureux

Sympétrum tardif (Sympetrum vicinum), femelle immature (ténérale).

Exuvie d'Aeschne constrictor (Aeshna constricta)

Petite parenthèse de fierté ici: L'Aeschne constrictor est loin d'être rare dans le sud du Québec.  Sir Edmund Walker, ce grand maître des libellules, écrivait toutefois, à propose des exuvies: "In spite of the abundance of the adults, we have found less than a dozen exuviae of constricta in many years of collecting.". Hé, hé, hé, j'en ai ramassé 9 ce matin là dans Deschênes. Ce doit être la chance du débutant.


Dans le marécage forestier: 

il règne ici une ambiance absolument unique. Les étangs vernaux ne sont pas encore asséchés. J'ai hésité avant de venir ici car je craignais de me faire dévorer vivante par les maringouins; et bien non, ce n'était vraiment pas si terrible. Il y avait par contre une pullulation de libellules! Ça m'a étonnée car je n'en avais pas vu dans mes précédentes visites. Je mets la liste complète, ça vaut la peine compte tenu des particularités de cet habitat: Sympétrum intime (Sympetrum internum), et Sympétrum éclaireur (Sympetrum obtrusum) en quantité, quelques Gracieuse (Libellula pulchella), Très nombreux Lestes: Leste dryade (Lestes dryas), Leste à forceps (Lestes forcipatus), Leste élancé (Lestes rectangularis), peut-être aussi d'autres espèces de Lestes (identification d'exuvies à venir), Agrion exilé (Enallagma exsulans), Agrion vertical (Ischnura verticalis), Déesse paisible (Nehalennia irene) et enfin, plusieurs exuvies d'Aeschne constrictor (Aeshna constricta)!





Exuvie d'Aeschne constrictor (Aeshna constricta)

Sympétrum intime (Sympetrum internum)

Sympétrum intime (Sympetrum internum), de face. Cherry-faced Meadowhawk, le nom anglais dit tout.

Leste dryade (Lestes dryas)
Lestes sp., une femelle qui vient d'émerger.


Leste élancé (Lestes rectangularis)

Source:
E.M. Walker, 1958. The Odonata of Canada and Alaska, vol. 2. University of Toronto Press.

dimanche 21 juillet 2013

Un étang de rétention naturalisé

Le 16 juillet, j'ai revisité l'étang intriguant que j'avais visité en avril dernier.









Il s'agit d'un étang de rétention enregistré en 2005 comme le Bassin du Golf (mes remerciements au personnel du service des infrastructures de la ville de Gatineau pour leur collaboration dans mes recherches). L'eau arrive dans ce bassin par au moins 3 cours d'eau différents. Elle se déverse éventuellement dans la rivière des Outaouais au niveau de Deschênes.

Image Google Earth de Gatineau (secteur Aylmer). Le Bassin du Golf se situe au coin du Chemin d'Aylmer et de la rue Fraser (45°23'50.75"N; 75°49'0.20"O).


Y avait-il des libellules ici? Oh que oui, et des belles en plus!

En 2 courtes visites réalisées le 16 et le 18 juillet, j'ai vu au moins 14 espèces. 

En émergence: 
Sympétrum semi-ambré (Sympetrum semicinctum) en nombre phénoménal
Sympétrum tardif (Sympetrum vicinum)
2-3 espèces de Lestes (plutôt que d'écrire des niaiseries, je vais attendre d'avoir terminé l'identification de mes exuvies).


Sympétrum semi-ambré (Sympetrum semicinctum) tout frais émergé
Un couple de Sympétrum semi-ambré (Sympetrum semicinctum) arrivé à maturité

À maturité:
Leste onguiculé (Lestes unguiculatus)
Leste disjoint (Lestes disjunctus)
Leste élancé (Lestes rectangularis)
Agrion enivré (Enallagma ebrium)
Agrion vertical (Ischnura verticalis)
Anax précoce (Anax junius)
Lydienne (Plathemis lydia)
Gracieuse (Libellula pulchella)
Mélancolique (Libellula luctuosa)
Leucorrhine mouchetée (Leucorrhinia intacta)
Erythème des étangs (Erythemis simplicicollis)
Sympétrum éclaireur (Sympetrum obtrusum)




Leste onguiculé (Lestes unguiculatus)

Leste disjoint (Lestes disjunctus)

Érythème des étangs (Erythemis simplicicollis) femelle
Sympétrum éclaireur (Sympetrum obtrusum)


Pas mal pour un étang de rétention réalisé il y a moins de 10 ans! La présence des libellules est rendue possible par la présence de l'eau bien sûr, mais aussi par la végétation qui commence à se faire abondante et diversifiée. Les environs consistent essentiellement en un champ bordé par des franges d'arbres, tous ces végétaux offrant protection aux libellules pendant leur périodede maturation ainsi que la nuit et les jours de pluie.

Pour moi, cet étang de rétention est un magnifique exemple de milieu urbain naturalisé. Un espace à la fois utilitaire, à la fois super intéressant en termes esthétiques et écologiques. Je pense en effet que ce bassin, eut égard à sa position géographique en plein milieu d'un corridor vert (le corridor Deschênes, qui traverse Aylmer du nord au sud, passant par le Parc de la Gatineau, la Forêt Boucher et la rivière des Outaouais dans Deschênes), joue un rôle écologique important. J'y vois aussi un potentiel énorme comme espace de détente et de découverte pour les citoyens des quartiers environnants. Il faudrait évidement pour cela permettre l'accès au bassin par des sentiers piétonniers. Je me permet de rêver un peu à tous les projets que l'on pourrait réaliser ici: installer des nichoirs à chauves-souris, planter quelques arbres indigènes, décréter cet espace un "sanctuaire de libellules" comme il en existe, paraît-il, au Japon...