mardi 15 avril 2014

Patience au marais

Hier au marais Lamoureux, en compagnie de Nathalie:


Le marais Lamoureux. Un étang de castor alimenté par de l'eau provenant d'une zone résidentielle.

Lorsque le niveau d'eau est haut, comme maintenant, l'étang déborde dans la forêt au sud-ouest
(ruisseau de débordement à gauche de la photo).


Une digue artificielle empêche l'eau de s'écouler dans la rivière des Outaouais. La forêt reste donc inondée assez longtemps, tout dépendant des précipitations. L'an dernier, elle ne s'est asséchée qu'au mois d'août.


Le marais Lamoureux est un "système" à l'hydrologie complexe. Il est profondément influencé par les activités d'endiguement du castor et de l'humain. La forêt inondable change totalement d'aspect d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre dépendant de régime de précipitations. La faune qui fréquente cette forêt semble être un mélange d'espèces typiques de marais permanent et d'espèces typiques d'étangs temporaires (étangs vernaux) (Inventaire des écosystèmes et de la biodiversité de Deschênes par le Club des Ornithologues de l'Outaouais, rapport en préparation!).

Qu'a-t-on vu hier aux environs du marais et du marécage forestier?







Quelques reptiles et amphibiens à l'aspect engourdi. Quelques crustacés (amphipodes, isopodes), quelques sangsues (hirudinés), quelques insectes aquatiques (hémiptères, coléoptères). Toutes des espèces que l'on trouverait normalement dans les marais permanents (Colburn, 2004). Aucune espèce typique d'étangs vernaux pour l'instant (salamandres, crevettes éphémères), bien que nous en ayons vu l'an dernier.

Une minuscule larve de libellule (Libellula sp.) pêchée au fond du marais.

L'eau de surface est à 7 °C. La température la plus basse à laquelle se développent les larves d'Anax précoce (Anax junius) et de Leucorrhine mouchetée (Leucorrhinia intacta), 2 libellules présentes et abondantes au marais, se situe entre 8-10°C (Corbet, 1999). On peut donc croire que les larves de libellules commencent à s'activer et à grandir ces jours-ci.

Pour quand l'émergence? L'an dernier, nous avions patienté jusqu'au 6 mai. La première que j'avais vue était une Épithèque canine (Epitheca canis), ici au marais Lamoureux. C'était dans la même semaine que la sortie des feuilles d'arbres.

p a t i e n c e ...



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sources citées:

COLBURN, E.A., 2004. Vernal pools, Natural history and conservation. The McDonald and Woodward Publishing Company, 426 pages.

CORBET, P. S., 1999. Dragonflies. Behavior and ecology of Odonata. Comstock Publishing Associates, a division of Cornell UNiversity Press, 829 pages.

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